Présidence de Joe Biden: les fortes attentes du Mexique sur le dossier migratoire
Parmi les décrets signés mercredi 20 janvier par le président Joe Biden durant sa première journée en tant que président, un concerne l’arrêt de la construction du mur à la frontière avec le Mexique. Sur le dossier migratoire notamment, avec Joe Biden, un tournant s’annonce dans les relations avec le Mexique. Le président mexicain, Andrès Manuel López Obrador, AMLO, l’a encouragé.
« Une nouvelle étape de respect mutuel et d’espoirs partagés », c’est la formule presque lyrique employée par le gouvernement mexicain pour qualifier la future relation avec Joe Biden.
Gobierno de México
@GobiernoMX
A propósito de la toma de posesión de @JoeBiden como presidente de EE. UU., el presidente @lopezobrador_ afirmó que coincide en sus tres planteamientos principales: -La atención inmediata a la pandemia. -La reactivación económica. -La necesidad de un nuevo plan migratorio.
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Le président López Obrador voit dans les projets migratoires du nouvel occupant de la Maison Blanche la base de cette entente, souligne notre correspondante à Mexico, Emmanuelle Steels. Il l’a encouragé à tenir, en priorité, sa promesse de régulariser la situation des plus de dix millions de Mexicains qui vivent sans papiers aux Etats-Unis depuis de longues années. Le nouveau président américain présentera devant le Congrès un projet de réforme migratoire, qui permettra notamment de régulariser la situation de quelque 700.000 Dreamers, ces jeunes adultes entrés clandestinement aux Etats-Unis pendant leur enfance et qui y ont toujours vécu depuis. Parmi eux, de nombreux Mexicains. Un programme, baptisé DACA et destiné à protéger ces Dreamers de l’expulsion, avait été mis en place par le gouvernement démocrate de Barack Obama, mais Donald Trump l’avait annulé dès 2017.
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Ensuite, AMLO a demandé à son homologue américain de rétablir les aides au développement supprimées par Trump, qui étaient destinées aux pays d’Amérique centrale, afin d’atténuer le phénomène d’exode massif, mis en évidence par les caravanes.
De son côté, Joe Biden devrait continuer à faire pression sur le gouvernement mexicain pour contenir les migrants, toujours plus au Sud. Quelques jours déjà avant son investiture, une caravane composée de 9000 migrants partis du Honduras avait remis à l’avant-plan le délicat dossier migratoire. Durant le mandat de Donald Trump, les caravanes traversant le Mexique et atteignant la frontière avec les Etats-Unis avaient envenimé la relation entre les deux pays. En brandissant la menace des sanctions commerciales, Trump avait forcé le Mexique à barrer la route aux migrants.
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Joe Biden redoute une crise à sa frontière, qui servirait sans nul doute de tremplin à une mobilisation des partisans radicaux de Donald Trump, déjà furieux de voir la construction du mur interrompue. L’un des derniers déplacements du président sortant a d’ailleurs été consacré à ce mur anti-migrants, le 12 janvier. « Les murs n’arrêtent pas les migrations » : López Obrador rappelait hier ces mots qu’il avait adressés à Biden encore vice-président, lors de leur première rencontre, en 2012 lors d’une visite du premier au Mexique…
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