NIGER, DÉJÀ UN MOIS QUE LES MILITAIRES ONT PRIS LE POUVOIRE
26 juillet – 26 août, voilà déjà un mois que le pouvoir d’État a changé de main au Niger. Après son coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) semble davantage s’implanter dans le pays et hors des frontières.
Au Niger, un mois s’est déjà écoulé depuis le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte au pouvoir est aux commandes du pays.
Dirigé par le général de brigade Tiani, l’ex-chef de la garde présidentielle qui s’est révolté contre Mohamed Bazoum, le CNSP tente chaque jour d’asseoir son pouvoir. C’est d’abord le ralliement à sa cause de toute l’armée nationale qui aujourd’hui, endosse le putsch. Ensuite la nomination d’un nouveau Premier ministre en la personne de Ali Mahaman Lamine Zeine.
Les nouveaux maîtres de Niamey ne se sont pas arrêtés là. Un gouvernement de transition a également été formé. Cette équipe qui a son sein des moins de dix militaires membres du CNSP mène des actions. Elle prend également des décisions.
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Depuis le putsch contre le président Mohamed Bazoum, la junte au pouvoir a nommé un nouveau Premier ministre et formé un gouvernement de transition. Mais ce changement de pouvoir n’est pas accepté par tous. Les nouvelles autorités y compris les militaires au pouvoir ne sont reconnues par de nombreux pays. Parmi eux la France et un bon nombre de pays occidentaux. Mais aussi et surtout par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Le bloc sous régional qui privilégie le dialogue envisage également une intervention militaire au Niger pour le réinstaller Mohamed Bazoum dans ses fonctions de chef d’État.
Une menace qui ne semble pas inquiéter Niamey. Dans un récent discours, le général Tiani, chef de la junte, a indiqué que son pays répondrait à toute agression extérieure. Le Niger a dans cette optique, donné feu vert à ses voisins du Mali et du Burkina Faso pour les aider à combattre. Ces pays aussi dirigés par des gouvernements issus des coups d’État, avaient déjà indiqué que toute intervention militaire contre le Niger, serait considérée une déclaration de guerre contre eux.
Richard Yasseu sur 7info