Des violences ont éclaté, le 2 septembre, à Kirkouk en Irak. Trois personnes ont trouvé la mort lors de manifestations opposant des soutiens de partis arabes et turkmènes à des partisans du Parti démocratique du Kurdistan.

Avec notre correspondante à BagdadMarie-Charlotte Roupie

Les autorités fédérales irakiennes annoncent l’ouverture d’une enquête pour déterminer le déroulé précis de cette escalade de violence à Kirkouk. Dans cette zone disputée entre les forces kurdes et Bagdad, la tension montait depuis lundi 28 août.

Des partis arabes et turkmènes avaient appelé leurs partisans à s’opposer, en organisant un sit-in, au retour du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) à Kirkouk. Ce retour faisait partie d’un accord passé avec le futur gouvernement fédéral fin 2022, pour obtenir le soutien politique du parti kurde. Mais il n’avait pas le soutien des mouvances locales.

Samedi 2 septembre, des habitants kurdes se sont mobilisés contre le blocage de la route. Les forces de sécurité ont été déployées entre les groupes de manifestants et des tirs ont ciblé les protestataires. Les sources divergent quant à l’origine des tirs.

Un couvre-feu a été décrété, le sit-in évacué et les autorités locales ont annoncé que le retour du PDK est reporté. Mais à Kirkouk, la colère continue de gronder.