INFO LE PARISIEN. Le champion du monde 1998 sera, selon toute vraisemblance, nommé dans les prochains jours à la tête des Bleuets.
Thierry Henry est bien placé pour devenir le nouveau sélectionneur de l’équipe de France Espoirs. LP/ARNAUD JOURNOIS
Par Harold Marchetti et Benjamin Quarez
Le 17 août 2023 à 20h30, modifié le 17 août 2023 à 23h46
Le suspense va bientôt prendre fin. Selon nos informations, Thierry Henry, 46 ans ce jeudi, devrait succéder à Sylvain Ripoll à la tête de l’équipe de France Espoirs. Les discussions bipartites ont, raconte-t-on, bien avancé et un accord total est désormais imminent. Le champion du monde 1998 est, notamment, enclin à des concessions financières, un des points essentiels au coeur de la négociation. Il aurait, même, confié ces dernières heures à des proches qu’il allait bien rejoindre les Bleuets.
Henry, qui a beaucoup d’obligations par ailleurs, il est notamment consultant pour Prime Video les week-ends de Ligue 1 et pour CBS Sports les soirs de Ligue des champions, va naturellement se désengager de ces missions incompatibles avec la fonction. L’officialisation devrait donc, sauf rebondissement de dernière minute, intervenir dans les prochains jours. « Sans doute avant le 23 août », glisse-t-on à la FFF. Henry aura notamment la charge de conduire l’équipe de France olympique lors des JO de Paris en 2024.
Auditionné en visioconférence le 7 août par le président de la FFF, Philippe Diallo, Marc Keller, responsable des sélections au sein du Comex, et Hubert Fournier, le directeur technique national, l’ancien buteur de l’équipe de France (123 sélections et 51 buts) avait déjà été sondé, à la fin de l’hiver, quand il s’est agi de remplacer Corinne Diacre. Le poste est à pourvoir depuis l’éviction de Ripoll, débarqué le 31 juillet dernier en raison d’un Euro raté sanctionné par une élimination sans gloire au stade des quarts de finale contre l’Ukraine (3-1).
Les JO et l’Euro au programme
Sans club depuis son départ de Lille en juin 2022, Jocelyn Gourvennec disposait aussi d’une très bonne cote, alors que Sabri Lamouchi et Julien Stephan avaient également été entendus. Mais c’est bien la légende d’Arsenal, encore adjoint de la sélection belge lors du Mondial au Qatar, qui s’est détachée inexorablement. « S’il dit oui ce sera lui évidemment pour des raisons d’image et de statut », nous expliquait, voici peu, un membre du Comex. Sa candidature bénéficie, aussi, du soutien prononcé du ministère des Sports, en quête d’un visage populaire à la tête des Espoirs pour les Jeux de Paris.
Présent en Australie où il a assisté au parcours des Bleues pendant le Mondial, Philippe Diallo avait confirmé le mercredi 16 août une décision rapide sur ce dossier. « C’est un poste important, avec notamment les Jeux olympiques l’an prochain. Ceux-ci suscitent beaucoup d’envie chez beaucoup de potentiels sélectionneurs de talent, avait sobrement expliqué le successeur de Noël Le Graët. On a beaucoup de gens intéressés. »
Malgré un intérim d’un match (une défaite) en tant que sélectionneur de la Belgique, Thierry Henry n’a plus officié sur un banc en tant qu’entraîneur numéro 1 depuis 2020 et une expérience compliquée avec l’Impact de Montréal. Avec un bilan de 9 victoires, 4 nuls et 16 défaites, et une saison sans voir sa famille, il avait décidé de mettre un terme à son contrat canadien en pleine épidémie de Covid-19 afin de revenir auprès de ses proches.
Auparavant, il avait connu une première expérience tout aussi chaotique du côté de l’AS Monaco. Perturbée par les blessures de nombreux joueurs, l’aventure avait tourné court après seulement trois mois et des résultats jugés insatisfaisants (19e de Ligue 1).
Outre l’échéance des JO de Paris, Henry aura pour feuille de route de qualifier les Espoirs pour l’Euro 2025 dans un groupe très accessible (avec l’Autriche, la Slovénie, la Bosnie-Herzégovine et Chypre). La campagne de qualifications débutera le 11 septembre prochain en Slovénie.