Faut-il agir face à la dégradation des mœurs dans la musique guinéenne ?

Faut-il agir face à la dégradation des mœurs dans la musique guinéenne ?

Quand l’art devient une menace pour les valeurs culturelles : un appel urgent aux autorités et aux leaders d’opinion.

Pourquoi les décisions des autorités culturelles ne sont-elles pas toujours respectées ?

Des musiques jugées dépravantes et offensantes refont surface sur les différents podiums musicaux du pays, malgré les interdictions formelles émises par les instances compétentes.

Lors de la dédicace de l’artiste M’mah Kouyaté, ce samedi 20 décembre au Palais du Peuple, la chanteuse Tenin Diawara, surnommée la « Reine de Bagna », a suscité une vive polémique. Dans une posture provocante, la main posée sur une partie intime de son corps une scène largement relayée sur les réseaux sociaux elle a chanté des paroles explicites tirées de son morceau controversé : « Si tu me goûtes, tu vas rester ». Ce morceau, suspendu par LOPROGEM, n’aurait en principe jamais dû être interprété. Cette attitude est perçue par beaucoup comme une insulte envers la gent féminine et une atteinte aux bonnes mœurs.

Malgré cette interdiction, le morceau continue d’être chanté lors de grands événements, en défi apparent aux décisions des autorités. Pourquoi l’artiste persiste-t-elle ? Est-ce parce que d’autres, comme Singleton, un chanteur de musique urbaine guinéenne, ont également proféré des paroles insultantes dans leurs chansons sans être sanctionnés ?

Pendant ce temps, des titres comme « Kaberemba wama coup keren nankhon », qui signifie en soussou « Les faux boss n’ont besoin que d’un coup » (RS), continuent de circuler, alimentant le phénomène.

Si rien n’est fait pour freiner ces comportements chez certains artistes, la Guinée, autrefois reconnue pour ses mélodies riches en conseils et en sensibilisation, pourrait basculer dans une culture où l’insulte et l’irrespect deviennent la norme.
La refondation ne doit en aucun cas être synonyme de dégradation des mœurs et des coutumes. Il est temps pour le CNRD d’agir afin qu’il ne soit pas trop tard.

Rédaction alicom 

La Rédaction