Guinée: La réfondation de l’Etat passe aussi par la réalisation progressive des infrastructures
Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) mise sur les infrastructures socio-économiques pour améliorer le niveau de vie des Guinéens et booster la croissance économique du pays. En témoignent le nombre de chantiers lancés ou qui ont repris sur l’ensemble du territoire national depuis le 5 septembre 2021.
Le CNRD semble avoir sonné la fin de la récréation en accordant une attention soutenue aux processus de passation et l’exécution des marchés dans les délais. En deux ans, les résultats sont visibles. « 2 252 kilomètres de routes réalisés en deux ans »
Les routes du pays sont pratiquement en chantier. Le premier acte posé par le Président de la transition dans ce secteur, aura été la relance des travaux de construction de la route nationale N°1 Coyah-Mamou-Dabola.
A la suite de cela, le colonel Mamadi Doumbouya a procédé le 13 juillet 2022 à la pose de la première pierre de l’échangeur de Bambéto, dont les travaux sont très avancés à ce jour. Ce projet financé à hauteur 246 millions de dollars US est exécuté par l’entreprise chinoise China Hydro, pour une durée de 30 mois.
Dans la foulée, les travaux de construction des échangeurs du KM36 et de Kagbelen ont été relancés. A Kagbelen, le pont « Paul Kagamé » a été inauguré et celui du KM36, déjà mis en service attend quelques travaux de finition pour être pleinement opérationnel.
Faut-il aussi rappeler qu’en janvier 2023, les travaux du pont à péage de Tanènè, long de 126 mètres, permettant le remplacement des 4 ponts construits en 1957 ont été lancés par le Premier ministre Dr Bernard Goumou. Les travaux de cet important ouvrage de franchissement 269 milliards GNF, avec poutre longitudinale en acier, tablier en béton, avec 2 voies, et d’une longueur totale des voiries de raccordement de 3 km, progressent à la satisfaction des autorités.
Une véritable course contre la montre est lancée pour doter le pays d’ouvrages de franchissement modernes, sécurités et adaptés aux défis du moment. Dans cette dynamique, les travaux de construction de cinq ponts et leurs voies d’accès sont en cours à Conakry et Coyah. Il s’agit des ponts de Kakimbo, Kiroti, Démoudoula, Kissosso et Kassonya ainsi que leurs routes d’accès dans le grand Conakry. Le coût de réalisation s’élève à 59,99 millions d’euros, pour un délai d’exécution de 30 mois.
Dans une dizaine de villes, les travaux de bitumage des voiries urbaines sont entamés. Il s’agit de Gaoual (10 km), Macenta (11,2 km) Yomou (11 km), Koubia 9,3 km), Kérouané 11,3 km) Mali 17,1 km), Tougué 15 km), Koundara (8,3 km), Dabola (8,5 km), Kindia (8,5 km).
Selon le ministre des Infrastructures, qui s’exprimait à l’occasion de l’inauguration du pont « Kagamé », le gouvernement guinéen va investir, au titre de l’exercice budgétaire 2023, « plus de 4 000 milliards GNF dans le secteur des travaux publics ».
Le chef du gouvernement, qui ne rate pas d’occasions pour magnifier les réalisations du CNRD, a fait savoir ces derniers jours, que « 2 252 kilomètres de routes ont été réalisés depuis le 5 septembre 2021 ».
Les infrastructures aéroportuaires se modernisent
Dans ce secteur, c’est un exploit que le CNRD est train de réussir. Il y a trois mois, les travaux d’extension et de modernisation de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré ont été lancés. A l’issue des 20 mois d’exécution, le principal aéroport de Conakry changera de visage. Les travaux portent notamment sur la construction d’’un Nouveau Terminal passager de 32 000 m², un nouveau Terminal Cargo de 3 600 m², des bureaux administratifs de la SOGEAC, une Tour de contrôle, une Nouvelle caserne des pompiers, une Nouvelle centrale électrique, d’un Pavillon présidentiel, un Bâtiment de la Gendarmerie des Transports Aériens, un Complexe hôtelier et la rénovation de la piste et les voies de circulation.
Ces travaux seront exécutés en cinq phases, selon le cahier de charge. La première concernera les édifices et sera réalisée en six mois pour un coût estimé à 25 millions d’euros. Les quatre autres phases suivront au fur et à mesure. Ce qui fera un coût global d’un peu plus de 270 millions d’euros. Le groupe Albayrak est chargé de l’exécution des travaux de cette œuvre gigantesque. A date, l’aéroport dispose d’un parking automatisé opérationnel, avec trois modes d’accès.
Parallèlement, l’Etat guinéen a lancé les travaux de réhabilitation des aérodromes à Faranah, Kankan, N’zérékoré et Labé. « Nous devons voir grand et ne pas nous contenter du peu », commente le ministre des Transports Félix Lamah.
Des infrastructures socioéducatives tous azimuts
Après avoir fait l’état des lieux des infrastructures et équipements scolaires, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation a proposé en conseil des ministres, la réhabilitation et la construction de nouvelles écoles, pour répondre aux déficits. Ainsi, 563 écoles ont été rénovées et 1 000 salles de classes sont en cours de construction.
Dans le domaine de l’Enseignement supérieur, plusieurs laboratoires de recherches sont désormais équipés et le département accompagne les travaux d’au moins un millier d’enseignants chercheurs en master et doctorat.
L’Enseignement technique occupe une place de choix dans la politique de réfondation du système éducatif guinéen. Dans cette perspective, une nouvelle école de Chemin de fer, le CFP de Donka et bien d’autres ainsi que l’Ecole maritime sont en réalisation. Aussi, pour améliorer les conditions de vie et d’apprentissage, les apprenants des écoles professionnelles bénéficient désormais de bourses d’entretien. Celles-ci varient entre 150 000 et 250 000 francs guinéens. Une première en Guinée. Outre la construction des CFP et la modernisation du processus d’inscriptions dans les écoles professionnelles, le département procède aussi à un recensement biométrique des apprenants.
Dans le cadre des logements sociaux, en septembre 2022, Dr Bernard Goumou a donné le coup d’envoi des travaux de réalisation de 302 logements à Kolaboui. En Janvier 2023, il a présidé la cérémonie de remise des clés du premier lot de logements sociaux à Matoto. Un projet piloté par l’Agence Guinéenne pour le Financement du Logement (AGUIFIL).
DOURA