Départ des derniers soldats français de Barkhane au Mali, la France «reste engagée au Sahel»
Les derniers soldats français présents au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane ont quitté le pays et sont désormais rebasés au Niger, affirme l’état-major des Armées français.
Dans un communiqué, la présidence affirme que le redéploiement des forces françaises est effectif ce 15 août 2022. Une réarticulation « effectuée en toute transparence avec les forces armées maliennes et avec les partenaires engagés à nos côtés », affirme l’Élysée. Après neuf années de présence, la force Barkhane n’est plus présente au Mali.
Le 17 février dernier, constatant que « les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies pour rester engagée au Mali », la France avait décidé de réorganiser le dispositif de l’opération Barkhane « en dehors du territoire malien », rappelle l’Élysée.
« La France reste engagée au Sahel, dans le golfe de Guinée et la région du lac Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme », ajoute le communiqué, dans lequel la présidence française rend hommage à l’engagement de « tous les soldats » ayant combattu contre des groupes armés au Mali.
La présence militaire au Sahel sera divisée par deux d’ici à la fin de l’année, à 2 500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d’une base aérienne à Niamey et l’appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne. Le Tchad continuera à héberger une base militaire française à N’Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabè.
Le communiqué de l’Élysée affirme également que le retrait du Mali « ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer notre compatriote M. Olivier Dubois ». Le journaliste français vient de passer son seizième mois en captivité. Olivier Dubois a été enlevé le 8 avril 2021 à Gao alors qu’il était en reportage. Collaborateur de Jeune Afrique, du Point et de Libération, Olivier Dubois est depuis apparu dans deux vidéos dans lesquelles il explique être retenu par le Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans dirigé par Iyad Ag Ghaly et lié à Al-Qaïda.