GUINÉE/ FODÉ SOUMAH PRÉSIDENT DE GÉCI, sur la transition actuelle.

Dans un entretien accordé à la rédaction du site d’information www.Alicomguinee.com Fodé Soumah président de la GECI s’est prononcé ce mardi sur la situation politique du pays, notamment la transition actuelle. Lisez ci-dessous l’intégralité de l’entretien.

Bonsoir Mr le président du parti Génération Citoyenne.
Bonsoir mon cher, comment allez-vous ?
Vous êtes président de la GECI ancien du député, quelle lecture faites-vous de la transition guinéenne ?
« Nous sommes passés du clair obscure à une situation de plus en plus compliquée, au moment où nous allons boucler l’an 1 de la transition. Il est temps de rectifier la transition que tout le monde souhaite apaisée et réussie, pour un retour à l’ordre constitutionnel.
La junte a ouvert trop de chantiers et de fronts au point de perdre ses premiers soutiens au sein de la classe politique et de nombreux citoyens. Non seulement une transition ne doit pas trop durer, mais elle doit s’atteler aux affaires courantes en priorité et fixer les termes de sa durée. Ce n’est toujours pas le cas alors que le temps nous est compté face à des sanctions éventuelles de la cedeao »

Alicomguinée.com en tant que politicien averti et économiste de ton état quelles tes sont tes recommandations au CNRD pour une transition apaisée et quelle durée peux-tu les suggérer?

« La règle fondamentale en économie est que l’argent n’aime pas le bruit, un coup de force éloigne toujours les investisseurs dont la Guinée a besoin. Donc il revient aux nouvelles autorités de rassurer à travers des mesures phares comme le respect des engagements et le climat sociopolitique. Mes suggestions sont relatives aux 5 points énoncés par le Président de la transition à travers son 1er discours. En lieu et place d’une nouvelle constitution je propose la révision de celle de 2010. Nous pouvons toiletter les listes électorales au lieu de faire un recensement intégral de la population qui prendrait 2 ans environ. Enfin coupler les élections locales et les législatives, pour finir avec la Présidentielle. Tout ceci aurait pu être bouclé en 12 mois avec un glissement éventuel de quelques mois. C’est pourquoi la GéCi avait proposé 18 mois maximum  »

Qu’est ce que vous appréciez de la junte?

On n’en est pas encore au bilan mais aux recommandations surtout À chaque chose son temps
Depuis les dernières minutes de règne de l’ex président Alpha Condé, la lonagui est derrière la Société Guinée Games , aujourd’hui la junte parvient à achever la décision, avec cette pléthore de d’employé

« Vous avez touché le fond du problème dans un pays où les emplois se font rares. Guinée games c’est des centaines d’emplois, voire dès milliers, sans compter les familles qui en dépendent. Il faut savoir faire la différence entre une mesure qui touche une personne et celle qui impacte autant de monde. Ceci devrait être la boussole qui dicte et oriente tous les actes du cnrd. J’ai vu les images et discuté avec certains employés qui sont déboussolés. L’Etat ne perd rien à dialoguer, proposer, partager et décider. Que vont devenir toutes ces personnes sorties de la violence, de la misère, du vice et plus largement de la paupérisation ? Gouverner c’est prévoir afin d’éviter d’être dos au mur. J’invite les autorités à trouver ne serait-ce qu’une solution provisoire au vu de la colère qui gronde. La transition n’a pas besoin d’ouvrir des fronts à tout bout de champ. Rien ne peut s’obtenir dans la durée sans la paix et la justice. Il est temps que ke CNRD s’occupe véritablement de sa mission première qui est de remettre les institutions en place. J’ose espérer qu’une solution rapide sera prise en faveur des travailleurs surtout »

Nous sommes au terme de notre entretien, Monsieur le président, avez vous quelque-chose à dire concernant l’incarcération de certains Guinéens ?
« C’est regrettable et inquiétant à la fois de voir que les plus hauts dignitaires du pays sont incarcérés en dehors de toute condamnation suite à un procès. La présomption d’innocence voudrait que l’on n’arrête pas quelqu’un pour chercher des preuves ensuite. Le point de départ c’est l’instruction qui s’achève avec la culpabilité ou la liberté. Je connais la plupart des personnes incriminées, c’est pourquoi j’ai été leur rendre visite à la maison centrale. J’espère qu’ils vont recouvrer la liberté conditionnelle en attendant les procès. Notre justice doit être aveugle, sourde, muette, libre et indépendante. C’est à ce prix qu’elle va retrouver ses lettres de noblesse et nous mener vers l’éthique et l’équité, qui sont le socle de tout système démocratique, même en période transitoire. Dieu sauve notre beau pays la Guinée et les Guinéens.
Votre dernier mot Monsieur le président?
Tout est dit entre vos questions et mes réponses, il est temps de savoir raison garder. C’est ce que les guinéens attendent de cette transition, dans leur grande majorité. Merci à vous et force à Alicom média.