Ce dossier épineux met les deux pays dans l’embarras. La Turquie a investi depuis une décennie en Somalie, jusqu’à en devenir le premier partenaire commercial. Le président Recep Tayyip Erdogan met en œuvre un activisme très dynamique, mêlant partenariat économique et soutien militaire à Mogadiscio – les forces spéciales somaliennes sont formées par les Turcs –, considérant la Somalie comme une porte d’entrée sur le reste de l’Afrique. Il y a ouvert la plus grande ambassade et la plus grande base militaire turques à l’étranger.

« Mauvaise publicité »

Le président somalien a dû se plier à un étrange exercice de communication en marge d’un déplacement hautement symbolique à New York, aux Nations unies, où était votée la levée de l’embargo sur les armes en Somalie. « C’était un accident. Il n’a pas fui. Il est resté plusieurs jours sur place et a fait appel à un avocat. Je lui parle, je lui dis qu’il serait maintenant mieux d’y retourner mais c’est lui qui prendra la décision finale. La Turquie est un pays ami, nous respectons ses lois », a expliqué, le 14 décembre, Hassan Cheikh Mohamoud pour éteindre l’incendie.