Guerre Hamas-Israël : plus de 1 100 morts recensés, les frappes se poursuivent

Guerre Hamas-Israël : plus de 1 100 morts recensés, les frappes se poursuivent

Plus de 700 Israéliens ont été tués depuis le début de l’attaque et 2 150 ont été blessés, a annoncé l’armée israélienne dans un bilan publié lundi 9 octobre dans la matinée. Dans la bande de Gaza, 413 Palestiniens incluant 78 enfants et 41 femmes ont été tués et 2 300 blessés, ont annoncé dimanche les autorités locales.

(231009) — GAZA, Oct. 9, 2023 (Xinhua) — Smoke rises following an Israeli airstrike in Gaza City, Oct. 8, 2023. Israel’s cabinet declared a « state of war » on Sunday after a massive surprise attack launched by Hamas has so far killed at least 700 in Israel while retaliatory Israeli airstrikes killed at least 413 in Gaza. (Photo by Rizek Abdeljawad/Xinhua)

Bouleversé par l’attaque la plus meurtrière sur son territoire depuis sa création, Israël a officiellement déclaré la guerre dimanche 8 octobre au Hamas après l’offensive inédite lancée la veille par le mouvement islamiste palestinien depuis Gaza, dont le bilan s’élève à plus de 1 100 morts au total.

Plus de 500 « cibles » visées

Cherchant à reprendre la main après cette attaque de grande ampleur (terre, air, mer) en plein shabbat, le repos hebdomadaire juif, les forces israéliennes ont continué dimanche de traquer les membres du Hamas dans le sud d’Israël et poursuivi leurs frappes aériennes contre des cibles à Gaza, où de nouveaux bâtiments ont été détruits.

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« Plus de 500 cibles » du Hamas au pouvoir à Gaza et du Djihad Islamique palestinien ont été touchées dans la nuit de dimanche à lundi par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie dans la bande de Gaza, a annoncé l’armée israélienne.

 

« Pendant la nuit, des avions de combat, des hélicoptères, des aéronefs et l’artillerie ont frappé plus de 500 cibles des terroristes du Hamas et du Djihad islamique », indique l’armée dans un communiqué.

Une guerre « longue »

Plus de 700 Israéliens ont été tués depuis le début de l’attaque et 2 150 ont été blessés, a annoncé l’armée israélienne dans un nouveau bilan publié lundi 9 octobre dans la matinée. Dans la bande de Gaza sous le contrôle du Hamas depuis 2007, 413 Palestiniens incluant 78 enfants et 41 femmes ont été tués et 2 300 blessés, ont annoncé les autorités locales dimanche.

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« L’ennemi est encore sur le terrain » en Israël, « nous renforçons nos forces surtout près de Gaza et nettoyons la zone », a déclaré dimanche soir le porte-parole de l’armée israélienne, promettant de traquer « les terroristes partout où ils seront ».

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a mis en garde contre une guerre « longue ».

Plus de 100 prisonniers

L’armée israélienne a déployé des dizaines de milliers de soldats pour reprendre le contrôle total des régions désertiques près de la bande de Gaza, sauver les otages israéliens qui s’y trouveraient encore et évacuer l’ensemble des habitants de la région d’ici à lundi matin. Le Hamas a fait « plus de 100 prisonniers », a indiqué dimanche le Bureau de presse du gouvernement (GPO).

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Douze Thaïlandais tués

« Plusieurs » Américains ont été tués dans l’offensive du Hamas, selon un responsable américain, de même que dix Népalais et douze Thaïlandais, ainsi que des ressortissants d’autres pays parmi lesquels une Française. Le ministère canadien des affaires étrangères a fait état « du décès d’un Canadien et de la disparition de deux autres ».

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Israël a été en outre attaqué à sa frontière nord avec le Liban. Le Hezbollah libanais, un allié du Hamas et de l’Iran, a tiré des obus sur un secteur contesté à la frontière, entraînant une frappe de drone israélienne sur une cible du Hezbollah. En Égypte, deux touristes israéliens ont été tués par un policier qui a tiré sur eux à Alexandrie, selon le ministère israélien des affaires étrangères.

Les écoles fermées

Les Brigades Al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir déclenché cette opération et tiré plus de 5 000 roquettes vers Israël pour « mettre fin aux crimes de l’occupation ».

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Israël occupe depuis 1967 la Cisjordanie, un territoire palestinien, et la partie orientale de Jérusalem, et impose un blocus à Gaza depuis 2007. Le pays a suspendu les livraisons d’électricité, de nourriture et de biens vers le territoire palestinien. Le ministère de l’éducation israélien a annoncé la fermeture des écoles jusqu’à mardi au moins.

Des condamnations occidentales

L’attaque du Hamas a été condamnée par les Occidentaux. Dimanche, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a estimé qu’Israël avait « le droit de se défendre » face aux attaques « barbares » du Hamas. Les États-Unis ont eux commencé dimanche à envoyer de l’aide militaire à Israël avec de nouvelles munitions, et à rapprocher leur groupe aéronaval du porte-avions USS Gerald Ford en Méditerranée.

Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a assuré son homologue israélien du « soutien indéfectible du Royaume-Uni », tandis que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exhorté Israël et le Hamas à « soutenir la paix » et à épargner les civils.

La France « est également active pour éviter que le conflit ne dégénère, via un embrasement en Cisjordanie, au Liban, ou dans la région », a déclaré la porte-parole du ministère français des affaires étrangères.

Pour sa part, « l’Iran soutient la légitime défense de la nation palestinienne », a déclaré dimanche le président iranien, Ebrahim Raïssi.

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Plusieurs membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont condamné dimanche l’offensive du Hamas, même si les États-Unis ont regretté l’absence d’unanimité lors de cette réunion d’urgence.

Les cours du pétrole s’envolent

Les cours du pétrole se sont envolés de plus de 4 % lundi après l’offensive surprise ce week-end du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël qui suscite des inquiétudes quant à ses conséquences en matière d’approvisionnement depuis la région riche en or noir.

Le prix du baril de brent de la mer du Nord a bondi de 4,7 % à 86,65 dollars (82,11 €). Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, il était en hausse de 4,5 % à 88,39 dollars (79 €) au début des échanges sur les places asiatiques.

Le match de football Israël-Suisse reporté

Par ailleurs, l’UEFA a annoncé dimanche que la rencontre des qualifications de l’Euro 2024 entre Israël et la Suisse, initialement prévue jeudi, était reportée après l’offensive surprise du groupe palestinien Hamas contre Israël. La rencontre était prévue dans le cadre du groupe I, mené par la Suisse devant la Roumanie et Israël.

La Croix (avec AFP)

La Rédaction