L’armée israélienne a annoncé, lundi, avoir frappé plus de 2 400 « cibles » dans la bande de Gaza. Le représentant de la branche armée du Hamas a ensuite menacé d’exécuter un des otages sous son contrôle à chaque fois que des civils seraient touchés par une frappe menée sans avertissement.

Trois jours après le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » lancée par le Hamas sur le territoire d’Israël, l’Etat hébreu a annoncé, lundi, la mise en place d’un « siège complet » de la bande de Gaza. « Pas d’électricité, pas de nourriture, pas de gaz, a asséné le ministre de la défense israélien, Yoav Galant. Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence ». La coupure de l’eau en provenance d’Israël, soit 10 % de la consommation annuelle de Gaza, a ensuite été actée.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a promis, lundi soir, que « chaque lieu à partir duquel [le Hamas] opère deviendra une ruine » et que « l’attaque massive » en cours dans la bande de Gaza sera « d’une intensité qui n’a jamais eu lieu ». Il a également demandé aux partis politiques israéliens avec qui les relations sont plus que dégradées de « se joindre à [lui] » dans un gouvernement d’union nationale.
L’armée israélienne a déclaré que « plus de 1 200 cibles » avaient été touchées dans la bande de Gaza entre samedi et lundi matin. « Nous avons doublé ce chiffre » depuis cette date, poursuit l’armée israélienne dans un communiqué, laissant entendre que plus de 2 400 sites avaient été touchés dans la seule journée de lundi.

Dans un message vocal diffusé peu avant 19 heures sur le compte Telegram des Brigades Al-Qassam, le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida, a menacé d’exécuter un des otages sous son contrôle à chaque fois que des civils sont touchés par une frappe menée sur la bande de Gaza sans avertissement. Selon les autorités israéliennes, environ 150 personnes – civils et soldats – sont retenues par le groupe islamiste dans la bande de Gaza.
Le dernier bilan des autorités israéliennes fait état de plus de 800 personnes tuées et d’au moins 2 600 autres blessées. Plus de 260 personnes ont été assassinées sur le site d’une rave-party dans le sud d’Israël.
Le dernier bilan des autorités palestiniennes fait état de 687 personnes tuées et de plus de 3 700 autres blessées dans la bande de Gaza. Selon l’agence de presse palestinienne officielle WAFA, 16 personnes ont également été tuées en Cisjordanie.
Quatorze Français, dont un mineur, demeurent non localisés en Israël, selon le Quai d’Orsay – des disparitions considérées comme « inquiétantes » par le ministère. La mort d’un deuxième ressortissant français a été confirmée en milieu d’après-midi.